À l'occasion de la Journée mondiale de la prévention du suicide, il est important de s’informer sur les signes de détresse potentiels chez les jeunes. Certains comportements ou paroles peuvent indiquer un mal-être profond. L'équipe de santé mentale de 2e niveau et les services psychologiques - Prévention suicide du CISSS de la Montérégie-Est vous présentent quelques signes à surveiller et les ressources d’aide disponibles.
Signes de détresse à surveiller
Plusieurs signes peuvent indiquer qu’un jeune est en détresse :
- Paroles directes ou indirectes : « Je veux mourir », « Vous seriez mieux sans moi ».
- Messages ou réactions en ligne (réseaux sociaux, blogues...) : commentaires ou publications sur la mort ou le suicide.
- Préparatifs inhabituels : intérêt soudain pour la mort ou organisation de ses affaires.
- Comportements à risque : prises de risques ou comportements dangereux.
- Changements de comportement : isolement, demande d’aide accrue, perte d’intérêt pour des activités habituelles.
- Symptômes physiques : perte d’appétit, troubles du sommeil, difficulté de concentration, maux de tête ou de ventre.
Événements et traumatismes pouvant affecter les jeunes
Certains événements ou traumatismes peuvent aggraver la détresse d’un jeune :
- Suicide d’un proche ou d'un ami.
- Échec, perte significative ou abandon (séparation des parents, rupture amoureuse, conflit familial).
- Expériences traumatisantes (intimidation, violence, diagnostic médical difficile).
- Événements vécus comme humiliants ou honteux.
D’autres facteurs peuvent augmenter la vulnérabilité d'un jeune au suicide :
- Consommation de substances.
- Impulsivité ou comportements violents.
- Tentatives de suicide antérieures.
- Expériences de violence pendant l’enfance.
- Difficultés scolaires ou relationnelles, notamment en période de rentrée scolaire.
Que faire si votre enfant ou adolescent a des pensées suicidaires?
N’ayez pas peur de parler du suicide avec votre enfant. Cette discussion, bien que délicate, n’encourage pas l’idée d’un suicide, mais peut aider à ouvrir le dialogue.
- Démontrez de l'intérêt : Demandez « Comment te sens-tu ces temps-ci ? »
- Exprimez vos préoccupations : Dites « Je t’aime et je m’inquiète pour toi. »
- Écoutez sans jugement : « Tu peux tout me dire, je ne te jugerai pas. »
- Mentionnez vos observations : « La vie semble difficile pour toi en ce moment. »
- Abordez directement le sujet : « As-tu parfois l'impression que la vie ne vaut pas la peine d’être vécue ? Penses-tu au suicide ?»
L’écoute et le soutien sont essentiels pour aider votre jeune.
Ressources d'aide pour les jeunes en détresse
Plusieurs ressources sont disponibles pour aider un jeune en détresse ou ses proches :
- Tel-jeunes : Ligne d’écoute et de soutien pour les jeunes (1 800 263-2266).
- Tel-jeunes parents : 1 800 361-5085
- Suicide.ca : Ligne d’aide en cas de crise de suicide (1 866 APPELLE (277-3553).
- Jeunesse, J’écoute : Service de messagerie texte au 686868 ou au 1 800 668-6868.
- Accueil psychosocial de votre CLSC, pour les besoins de nature sociale ou psychosociale : 1 833 771-3716
Et pour les adultes en détresse?
Plusieurs ressources sont également disponibles pour les personnes âgées de 18 ans et plus et leurs proches :
- Centre de crise l’Accès : 450 679-8689
- Contact Richelieu-Yamaska : 450 774-6952
- Centre de crise La Traversée : 450 746-0303
- Accueil psychosocial de votre CLSC, pour les besoins de nature sociale ou psychosociale : 1 833 771-3716
N’hésitez pas à nous contacter!