À l’occasion de ce 21e bilan annuel, les directrices et directeurs de la protection de la jeunesse ont choisi d’unir leur voix pour parler d’un aspect important et souvent méconnu de leur travail : les enfants exposés à la violence conjugale.
La violence conjugale a des effets dévastateurs sur les enfants et les jeunes, touchant leur bien-être émotionnel, mental et physique. Pour les DPJ/DP, il est crucial de reconnaître que les enfants exposés à la violence conjugale peuvent vivre de la peur et de l’insécurité, ce qui peut entraîner des problèmes de santé mentale, des troubles du comportement et des difficultés scolaires. La violence perturbe le développement normal de l'enfant, affectant leur capacité à établir des relations saines et à se sentir en sécurité. Dans ces cas, l’intervention des DPJ/DP, de concert avec plusieurs partenaires, devient nécessaire et essentielle pour permettre de retrouver un environnement stable et sécurisant, où les enfants peuvent se reconstruire et retrouver un sentiment de normalité.
« Nous sommes pleinement engagés à protéger les enfants exposés à la violence conjugale. Leur bien-être est au cœur de notre mission. Nous croyons fermement en l'importance de la prévention et de l'intervention en collaboration avec les partenaires pour contrer les impacts négatifs de la violence sur leur développement. Chaque action que nous entreprenons vise à offrir un environnement sécuritaire et stable, où chaque enfant peut s'épanouir. », explique Marie-Josée Audette, directrice de la protection de la jeunesse de la Montérégie.
Statistiques régionales 2023-2024 FAITS SAILLANTS
- Nombre de signalements traités : 20 626. Il s’agit d’une diminution de 194 signalements traités comparativement à l’exercice 2022-2023. En 2023-2024, 15 843 enfants différents ont fait l’objet d’au moins un signalement.
- Nombre de signalements retenus : 5 678. Il s’agit d’une diminution de 127 signalements retenus comparativement à l’exercice 2022-2023.
- Le taux de rétention des signalements est de 27.53 %. L’an dernier, il était de 27.9 %.
- Les signalements proviennent toujours en majorité des employés d’organismes publics (31.7 %).
- En 2023-2024, les signalements pour exposition à la violence conjugale en Montérégie comptaient pour 12.1 % de tous les signalements reçus. Ceci représente 2 505 signalements sur 20 626, ou plus de 6 signalements par jour.
- Les enfants pris en charge par la DPJ demeurent majoritairement dans le milieu familial (42.3 %). De plus, une proportion de 16.25 % est confiée à une personne significative.
- 1 744 adolescents contrevenants ont reçu des services en vertu de La LSJPA. Une augmentation de 240 jeunes comparativement à 2022-2023.
Statistiques provinciales 2023-2024
- Cette année, nous constatons une légère baisse des signalements traités (– 0,8%). En 2023-2024, 100 258 enfants ont fait l’objet d’au moins un signalement, soit 6,13 % des jeunes Québécois âgés de 0 à 17 ans. L’an dernier, ils représentaient 6,06 % des enfants du Québec.
- Au cours de l’année 2023-2024, 134 871 signalements ont été traités. De ce nombre, 42 378 signalements ont été retenus. De ceux-ci, 35 791 enfants (2,19 %) ont fait l’objet d’au moins un signalement retenu pour évaluation, une donnée similaire à celle de 2022-2023 (2,18 %).
- En 2023-2024, les signalements pour exposition à la violence conjugale comptaient pour 12,5 % de tous les signalements reçus. Au Québec, cela représente un signalement sur huit ou plus de 50 signalements par jour.
- Au cours de l’année 2023-2024, ce sont 2,66% des enfants québécois âgés de 0 à 17 ans qui sont pris en charge par la DPJ, comparativement à 2,64% en 2022-2023. Au total, 20% des enfants ont été pris en charge en raison de mauvais traitements psychologiques et 12% parce qu’ils étaient victimes d’abus physique ou sérieusement à risque de l’être.
- Si on tient compte des prises en qui ont débuté en 2023-2024, les situations d’expositions à la violence conjugale représentent 9,5% des prises en charge.
- Le nombre d’adolescents qui ont reçu des services en vertu de la LSJPA a augmenté de 15 % par rapport à 2022-2023. Cette hausse que l’on observe depuis les deux dernières années nous ramène au niveau d’avant la pandémie.